Sa Sainte Suffisance Journalistique l’ineffable Pascal Décaillet est un nostalgique du IIIe Reich. Dans un billet publié sur la plate-forme des blogs de la Tribune de Genève – dont on se demande pourquoi elle permet encore à cet olibrius profiteur de l’utiliser – il se lâche et nous sort la totale.
Il nous fait part de la moiteur qu’il a éprouvée à la fréquentation de vétérans du front de l’Est, à l’âge de 14 ans. Il nous dit toute la fascination que cette Allemagne provoquait chez l’adolescent pas encore attardé qu’il était. Il va jusqu’à dire qu’il trouvait que les nouvelles radiophoniques de la république démocratique allemande « n’étaient pas si mal faites », effaçant au passage le fait que l’appareil de la RDA était composé pour l’essentiel d’anciens nationaux-socialistes.
Il la ramène si souvent avec l’importance de « la mémoire », mais il feint d’ignorer que cette Allemagne-là était porteuse du rêve pan-européen et sans frontières qu’il abhorre aujourd’hui. Le rêve d’une Europe purifiée, nettoyée de ses populations inférieures (juifs, tziganes, slaves, homosexuels ou handicapés). Il passe sous silence que ce sont ces allemands et ces armées qui ont mis l’Europe à feu et à sang.
Pour un peu, à l’instar de ses copains facho-populisto-UDC néo-trumpiens, il en réécrirait l’histoire, inventant un passé aussi irréel qu’idéalisé.
Cette nostalgie est dérangeante. Heureusement, l’Allemagne fantasmée par notre échotier local a bien changé. Et pour le meilleur.