Anne Emery-Torracinta: l’impuissance et l’ignorance comme arguments électoraux

Anne Emery Torracinta est bien embarrassée. Elle vient de recevoir une lettre lui intimant de faire toute la lumière sur les présumés abus commis par le frère Tariq lorsqu’il était enseignant au Collège de Genève. Les signataires de ce brûlot évoquent une « omerta institutionnelle » et exigent l’ouverture d’une enquête administrative.

Interrogée hier à la radio, notre éminente conseillère d’Etat était dans ses petites chaussures, au sens propre comme au sens figuré. Prétendant que le dossier Ramadan est vide, que les acteurs sont partis mais qu’elle n’a rien à cacher, elle fustige surtout les auteurs de la lettre d’avoir utilisé le terme d’omerta. Une réaction très socialiste tendance donneur de leçons, au fond, tant ces derniers s’offusquent du vocabulaire des autres et pas du leur.

Pour qui connaît un peu le fonctionnement du Département de l’Instruction Publique genevois, le terme d’omerta, sans doute fort, est cependant plausible. Pas de prise de position claire de la candidate à sa réélection; elle évoque vaguement l’engagement d’un expert externe pour faire toute la lumière possible sur une situation qu’à l’évidence, elle ne maîtrise en rien.

En clair, le message électoral est le suivant: « Je ne sais rien, je ne peux rien, mais élisez-moi! »

Il y a fort à parier que le bon peuple saura faire son choix. Salerno out, Emery Torracinta out, il ne reste qu’Apothéloz pour sauver les meubles. Honnêtement, on pourrait faire pire.

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