Décidément, Pascal Décaillet ne se prend pas pour la queue de la poire. On le savait depuis longtemps. Ses prédications, ses prophéties nous le rappellent quasiment chaque jour. Mais il franchit le mur du çon dans un récent dépôt intitulé «Quatre raisons de rejeter mai 68».
Pour mémoire, le petit Pascal avait dix ans en 1968. Mais déjà grand admirateur du Général, il avait pris les étudiants de la Sorbonne et les échauffourées de la rue Gay-Lussac en grippe. Il devait être mort de trouille le petit Pascal, à l’idée que les méchants gauchistes viennent envahir son petit confort d’helvète bien nourri. Très en avance sur son âge mental.
Il va jusqu’à nous expliquer qu’il « devrait écrire un livre qui serait un pamphlet d’une rare violence» sur mai 68. Nous voici rassurés, l’histoire aura un volume de plus qui prendra la poussière sur un obscur rayon de bibliothèque.
Rejeter l’existence d’événement historiques, cela s’appelle du négationnisme. Sa Sainte Suffisance journalistique a des prédécesseurs célèbres : Faurisson, Irving et bien d’autres. Rejeter mai 68 comme notre échotier le fait, c’est un peu comme rejeter la révolution russe, la guerre du Vietnam ou la neige en hiver.
Mais bon, Pascal Décaillet est un grand enfant. Pour lui, ce qu’il rejette n’existe pas, n’a jamais existé, n’existera jamais.
Ainsi soit-il.