Apprendre à dire NON

Enfin.

Harvey Weinstein a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de viol. Mais pas d’être un prédateur sexuel. Sur ce dernier chef d’accusation, on me permettra de penser que les jurés se sont trompés, mais bon. Il va sans doute purger une peine de prison.

Un des éléments importants de ce procès, à l’instar de la récente publication de Vanessa Springora (je cite cette dernière car elle est récente, précisément, mais il en existe une multitude d’autres), est qu’il a mis en exergue qu’une victime peut ressentir de l’affection ou de l’amour pour son bourreau. Ce fait, largement utilisé par la défense de Weinstein aux fins de le disculper, reflète néanmoins tous les paradoxes de la nature humaine. Notez bien que je parle de paradoxes et non de contradictions. Des otages sous l’emprise de ravisseurs peuvent développer une sorte d’alliance psychologique avec eux (syndrome de Stockholm). Les victimes deviennent dès lors emphatiques à l’égard de leur bourreau.

Le viol est la forme ultime de l’abus, de la prise de pouvoir d’un homme sur une femme. Et dans le même temps, la femme violée peut éprouver des sentiments pour son violeur. C’est ce que montrent le procès Weinstein et le livre de Vanessa Springora. Contrairement à ce qu’a affirmé Donna Rotunno, l’avocate de Weinstein surnommée « la bouledogue des tribunaux », ces sentiments ne sont pas contradictoires, mais paradoxaux, ainsi que nos natures profondes d’humains le sont.

L’existence de ces paradoxes ne saurait exonérer les bourreaux, bien au contraire. Ils les enfoncent davantage dans leurs crimes sordides.

Les relations d’abus sexuels, de violences et de harcèlement se nourrissent pourtant de ces énergies contradictoires en apparence – mais en réalité complémentaires. Le bourreau existe par sa victime, et la victime par son bourreau.

La seule manière de rompre ce cycle de violences est que la victime dise NON.

Et c’est précisément dans l’apprentissage de ce NON qu’il convient aujourd’hui de placer tous nos efforts. Apprenons à nos filles et petites filles à le dire ce NON, avec force et détermination. Apprenons à nos fils et petits fils à entendre ce NON pour ce qu’il est réellement.

Un NON ferme et définitif.

Il y a encore beaucoup de travail à faire.

NON

M le Maudet dans un dictionnaire de Suisse alémanique

On apprend aujourd’hui que suite à ses déboires avec un titre de presse du canton d’Argovie, Pierre Maudet a fait entrer le mot « Maudeterei » au dictionnaire suisse-allemand.

Il s’agit bien évidemment de la récompense des petites combines, effets de manche et mensonges caractérisés de la part du freluquet.

Désormais, sa retraite à vie lui est assurée. Ce qui ne l’est pas, c’est sa survie politique ainsi qu’une élection ou réélection à une fonction publique.

Ce ne serait que bien fait, tant cet homme est indigne d’exercer une quelconque responsabilité au service d’une communauté car il confond servir et se servir. A sa décharge, si l’on ose dire, il n’est de loin pas le seul.

Plus que trois ans avant les prochaines élections, Old Chap.

M le Maudet

Cherche appartement, désespérément

Pierre Bayenet, candidat de l’extrême gauche à l’exécutif de la Ville de Genève, cherche désespérément un appartement sur le territoire de la Ville. Habitant en réalité à Bardonnex avec sa famille, il veut donner le change et prétend sous-louer un logement dans le quartier de Plainpalais, en attendant d’en trouver un plus grand.

Il semble qu’il se trouve que la régie en charge de l’appartement de Plainpalais n’ait pas connaissance d’une sous-location. Et que celle en charge de l’appartement plus grand, pour lequel Bayenet prétend être au bénéfice d’un bail, n’a pas encore signé. Il s’agit d’un appartement de sept pièces à loyer indexé à près de trois mille francs mensuels quand même. Au temps pour la défense des petites gens.

On reconnaîtra là l’essence même des manoeuvres de l’extrême gauche. Un candidat parachuté , qui ne réside pas officiellement, ou concrètement sur le territoire de la commune où il se présente. Pour un peu, il risquerait d’être élu puis de laisser son siège à quelqu’un d’autre.

Et ce sont ces gens qui prétendent nous donner des leçons de morale à longueur de législature. Cherchez l’erreur et votez con, vous n’avez pas le choix.

Votezcon1

Robert Cramer et les petits arrangements d’une république bananière

On apprend aujourd’hui que Robert Cramer a été nommé président de la Fondation Praille Acacias par le Conseil d’Etat. Je corrige: par son successeur et copain Antonio Hodgers. Nul doute que de substantiels jetons de présence viendront agrémenter la retraite du Vert à Pied.

Au-delà de ce non-évènement, c’est une pratique généralisée que cette nomination met en exergue.

On place ses petits copains à des postes grassement rémunérés.

Que l’on m’entende bien: je m’appuie sur l’exemple du duo Hodgers/Cramer pour illustrer une pratique généralisée, par tous les bords politiques. Il ne s’agit pas d’engager des gens compétents à des postes subventionnés, mais d’y placer ses potes; il s’agit aussi de récompenser de fidèles serviteurs de causes improbables, d’exécuteurs de basses oeuvres, de soutiens serviles.

Ce n’est qu’un début.

Dans 22 jours, en suite des élections municipales, l’actuelle mairesse devra laisser sa place. On attendra fébrilement de connaître sa récompense. Aura-t-elle un nom de rue de son vivant? Aura-t-elle une place dans un conseil d’administration? Que va-t-on en faire? Sera-t-elle propulsée à un rôle de héraut du féminisme tendance socialo-écolo-bobo? Salerno pointera-t-elle au chômage, comme elle le laissait entendre en 2018?

Et puis, il y aura aussi Esther Alder, Rémy Pagani et Guillaume Barazzone…

Le bon peuple bout d’impatience.

La slaviste débarquée

Hélène Richard-Favre, la slaviste, auteur du prophétique « Nouvelles de rien », a été débarquée de la plate-forme des blogs de la Tribune de Genève. Elle ressent comme « un sentiment de vide » nous dit-elle.

Pour ma part, je me sens moins seul. J’avais dénoncé ses dérives depuis longtemps.

Mais sur son nouveau site, telle une phénix, elle nous annonce que « des grâces se présentent et vous hissent hors de la fosse au fond de laquelle on vous a jeté ».

Là, j’hésite entre le rire gras, l’ébahissement atterré ou aller boire un pastis à la santé du responsable des blogs de la Tribune de Genève, l’ineffable Jean-François Mabut qui, pour une fois, a fait ce qu’il devait.

Ce dernier a encore du boulot. Le prochain sur la liste pourra être Hani Ramadan, dont les propos sulfureux et nauséabonds n’apportent rien, strictement rien, à un débat citoyen.

La mairesse et ses panneaux

Sandrine Salerno a fait très fort. Et très utile à l’avancement du socialisme genevois tendance bobo. Imaginez-vous: la féminisation de panneaux, au nom d’une parité rêvée – que dis-je, fantasmée – par la mairesse.

Ainsi, un couple de lesbiennes, une femme enceinte, une vieille remplacent l’homme au chapeau.

Je ne sais pas vous, mais moi, j’hésite entre un ébahissement consterné, une irrépressible affliction et un fou rire niais.

A l’évidence, la mairesse et ses conseillères enragées ont vu dans des panneaux de signalisation routière un signe manifeste de machisme caractérisé… Mais comme le fait pertinemment observer Agnès Giard, « si le récit dominant voit des formes d’oppression dans les signalétiques routières, nous verrons de la phallocratie même dans les pictogrammes les plus inoffensifs ».

Au fond, que doit-on voir, voire comprendre, dans cette décision de la mairesse? Une volonté de laisser sa marque à quelques semaines de son départ, sans doute. Et aux frais du contribuable, évidemment. Une vision du monde étroite et basse de plafond, assurément. L’ivresse d’un pouvoir qui peut s’exercer n’importe où, également. Mais plus profondément, on relèvera que cette femme est frustrée de se sentir victime d’une domination masculine (la « phallocratie » évoquée plus haut) dont l’une des expressions les plus flagrantes se trouverait sur des panneaux indicateurs.

Beaucoup, comme moi, se réjouissent d’une implication de plus en plus forte des femmes dans la vie politique de nos communautés. Leur présence est une nécessité impérative.

Françoise Giroud disait à juste titre qu’une femme « serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente ». On pourra dire, beaucoup plus simplement, que les femmes sont aussi bêtes que les hommes.

La démonstration en est faite, et depuis longtemps, s’agissant de Sandrine Salerno qui prend les panneaux pour des lanternes. J’ajouterai que le critère premier de l’hypocrisie est l’affectation de la sincérité.

Plus que 23 jours avant les élections municipales.