Sandrine Salerno a fait très fort. Et très utile à l’avancement du socialisme genevois tendance bobo. Imaginez-vous: la féminisation de panneaux, au nom d’une parité rêvée – que dis-je, fantasmée – par la mairesse.
Ainsi, un couple de lesbiennes, une femme enceinte, une vieille remplacent l’homme au chapeau.
Je ne sais pas vous, mais moi, j’hésite entre un ébahissement consterné, une irrépressible affliction et un fou rire niais.
A l’évidence, la mairesse et ses conseillères enragées ont vu dans des panneaux de signalisation routière un signe manifeste de machisme caractérisé… Mais comme le fait pertinemment observer Agnès Giard, « si le récit dominant voit des formes d’oppression dans les signalétiques routières, nous verrons de la phallocratie même dans les pictogrammes les plus inoffensifs ».
Au fond, que doit-on voir, voire comprendre, dans cette décision de la mairesse? Une volonté de laisser sa marque à quelques semaines de son départ, sans doute. Et aux frais du contribuable, évidemment. Une vision du monde étroite et basse de plafond, assurément. L’ivresse d’un pouvoir qui peut s’exercer n’importe où, également. Mais plus profondément, on relèvera que cette femme est frustrée de se sentir victime d’une domination masculine (la « phallocratie » évoquée plus haut) dont l’une des expressions les plus flagrantes se trouverait sur des panneaux indicateurs.
Beaucoup, comme moi, se réjouissent d’une implication de plus en plus forte des femmes dans la vie politique de nos communautés. Leur présence est une nécessité impérative.
Françoise Giroud disait à juste titre qu’une femme « serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente ». On pourra dire, beaucoup plus simplement, que les femmes sont aussi bêtes que les hommes.
La démonstration en est faite, et depuis longtemps, s’agissant de Sandrine Salerno qui prend les panneaux pour des lanternes. J’ajouterai que le critère premier de l’hypocrisie est l’affectation de la sincérité.
Plus que 23 jours avant les élections municipales.
« Beaucoup, comme moi, se réjouissent d’une implication de plus en plus forte des femmes dans la vie politique de nos communautés. »
Désolée! Pas moi et je suis une femme!
Re –
Pas de doute, vous êtes drôle, bien informé, plutôt (très) acerbe et trop prolixe pour que je m’abonne. D’ailleurs, je ne suis pas (ou peu) genevois. Mais je viendrais vous lire de temps en temps.
Moi,humble contradicteur et non-imbécile heureux, j’aimais bien l’idée des panneaux (d’ailleurs je n’en ai pas encore vu, ils ne sont pas si nombreux ou pas encore en place). Je les perçois comme un appel à la tolérance et à la diversité, mais aussi comme un pied de nez aux signalétiques routières qui envahissent et déparent nos rues. Et si madame S. peut en tirer quelques gloires ou profit …si c’est raisonnable, que m’importe.
Vous me faites penser à Pierre Chastellain qui chante si bien nos arbres électriques des carrefours. https://www.youtube.com/watch?v=_tf81ng1PJw&list=PLvavUR5a6cuIsztg6n_-cSf3YtuBRWrVq&index=5
Je vous laisse à votre temps libre, le mien a à se financer.
Amitiés
C.