Les délires de la slaviste continuent

Hélène Richard Favre, slaviste et figure de proue des soutiens inconditionnels au régime de Poutine, persiste et signe. Il faut dire que l’affaire Navalny lui donne du grain à moudre.

Reprenons. Navalny, opposant à Poutine, interdit de candidature aux élections est empoisonné dans un avion. Les empoisonnements, ça ne rappelle pas quelque chose? Il semblerait que ces méthodes soient privilégiés par la dictature du Kremlin pour éliminer ses opposants, en Russie ou ailleurs.

Et voici notre slaviste qui doute, manipule, tord l’information pour lamentablement tenter de disculper son copain Poutine. On retient cette récente perle :

Et si Alexeï Navalny -dont on sait le sort adverse qui l’a visé- était, en réalité, une victime de règlements de compte qui le dépasseraient?

Et de citer un article du Figaro dans lequel elle lit que des pressions seraient exercées par les Etats-Unis sur l’Allemagne. J’ai eu beau le lire à plusieurs reprises, je n’y ai vu aucune mention des Etats-Unis.

La slaviste a son troupeau bêlant d’admirateurs bas de plafond. On y retrouvera l’inévitable Charles 05, disciple fidèle aux vues assez limitées. Mais elle nous prend pour des imbéciles.

Putin

Lettre ouverte à Hélène Richard Favre, slaviste russophile

Madame,

Vos opinions sur la Russie et son président vous regardent et vous appartiennent. En ce dernier sens, elles ne sauraient être contestées. Par contre, on est habilité à évoquer le concept de naïveté lors que l’on fait le constat de vos propos qui mettent en doute «nos médias». Car l’ensemble de vos prises de position visent à prendre le contrepied systématique de tout ce qui pourrait mettre en cause les versions officielles concernant les agissement réels ou présumés (je vous concède ces derniers) du régime du Kremlin.

Vous avez également fait référence à un billet publié sur mon blog en septembre 2015, ce dernier faisant écho à l’une de vos publications mettant en doute la manière dont l’attentat du train Thalys, quelques jours auparavant aurait été rapportée par la presse. Certes, je vous y attribuait de la naïveté. Mais cette naïveté tient à mes yeux davantage au fait que vous ne semblez aucunement prendre la mesure des propos que vous tenez, et de leurs potentielles conséquences. Il s’agissait ici d’une vision conspirationniste de l’événement, telle qu’elle était évoquée par un journaliste du Temps, ainsi d’ailleurs que par le tenant local de l’islamisme le plus obscur, Hani Ramadan.

Si vous preniez le temps de relire ce même billet, vous constateriez que, plus que vos propres écrits, je fais surtout la critique des défoulements de haine et injures qu’ils provoquent de la part de vos nombreux commentateurs. Et ma critique la plus virulente se manifestait à l’encontre de l’inexistante modération de la plate-forme des blogs de la Tribune de Genève, qui laisse publier des propos orduriers et racistes (relisez les extraits des commentateurs de votre propre blog cités verbatim dans mon billet). Ni plus, ni moins et je l’assume.

Je ne sais pas pour vous, mais vu de l’extérieur, la Russie ne m’apparaît pas véritablement comme un modèle de démocratie. Le fait qu’une élection doive s’y tenir prochainement ne suffit à la qualifier pleinement de démocratie, tant les opposants à Poutine ont subi, semble-t-il, des intimidations, arrestations ou interdictions de concourir contre le maître. Ou alors, étaient-ce toutes de fausses informations, des manipulations systématiques de «nos médias»? N’est-ce pas précisément naïf de le croire – car si tel est le cas, tous les médias mentent, envers et contre une vérité ultime qui serait détenue par le président bientôt réélu et ses séides?

Et qui plus est, j’ai de la peine à imaginer les «gros risques» que l’occident courrait à «diaboliser» la Russie et son président. C’est vrai, finalement, que risquons-nous ? Une guerre, une invasion? Des sanctions économiques? Un survol de notre territoire par l’aviation russe? La réalité est que le seul risque que nous prenons est de provoquer l’ire des poutiniens de toutes nationalités et origines et de provoquer leurs déchaînements de haine aveugle et sordide.

Comme dit le proverbe, les chiens aboient et la caravane passe.

Tout cela pour dire que la moindre des choses serait que vous assumiez la responsabilité des réactions que vos propos provoquent. Et puis, n’y a-t-il pas d’autres sujets plus intéressants concernant la Russie, son immense culture ou son histoire que Vladimir Poutine et ses agissements impérialistes?

Bien à vous.

Les rodomontades de Vladimir Poutine

Voilà que Vladimir Poutine provoque Bernard-Henry Lévy en “duel à mort”. Les chaussettes nous en tombent. Dans une interview diffusée par la chaîne de télévision aux ordres Rossiya 1, notre copain Vladimir déclare, tout fier:

« Si il a un problème avec moi, j’invite ce garçon à venir m’affronter en face, je lui demande d’arrêter de jouer l’enfant trouillard qui hurlerait à la vue d’un simple ours enragé. J’ai cru comprendre qu’il est accro à la présence médiatique et aime se mettre en scène, je lui donne donc rendez-vous au sommet du mont Elbrouz (5642 mètres) pour un combat mortel à mains nues. Des centaines de journalistes, du monde entier, seront là pour le prendre en photo dans un combat titanesque. À très bientôt, petit BHL »

Il faut dire que BHL avait osé prétendre que Vladimir Poutine est un dictateur faisant l’éloge de l’homophobie. Voilà un crime de lèse-poutine dans les environs de Moscou.

Ce serait risible si Poutine ne se prenait pas tant au sérieux, à rouler des mécaniques.

Il n’y a guère que Guy Mettan pour se complaire dans le rôle de petit télégraphiste de Moscou. Il nous a concocté un opuscule vouant à la Géhenne la presse occidentale russophobe. Pour Mettan, on devrait organiser non pas un duel, mais une séance d’idolâtrie avec Poutine. Au milieu de l’Oural, si possible.

Et qu’ils y restent, tous les deux.