Pascal Décaillet n’est pas un thème, juste un embarras

En fait, il n’est rien qu’un petit journaliste de quartier, qui ne sait deviser que sur ce qu’il connaît le mieux: lui-même.

Je m’impose la lecture de chacun de ses dépôts (la télévision c’est trop pour moi) et suis frappé par l’unité de matière qu’ils contiennent: Pascal Décaillet, sa vie, son oeuvre ses connaissances infinies de l’histoire et de la politique, ses incantations, ses prophéties diverses et variées.

Depuis le début de la pandémie, il se surpasse, au point que parfois, j’en viens à me demander si sa Sainte Suffisance Journalistique vit sur la même planète que nous. Son dernier billet, publié sur la plate-forme des blogs de la Tribune de Genève, est un morceau d’anthologie.

Arguant de l’histoire de la ligne Maginot qui selon lui n’est pas « un thème » (de quoi, lui seul le sait), il étale ce que tout le monde sait sur la drôle de guerre, puis sur la guerre éclair. Là, on décèle toute l’admiration moite – d’ailleurs déjà dénoncée – du journaleux pour le IIIe Reich. Et il nous en fait sept paragraphes.

Tout cela pour finir par ce lieu commun, cette platitude extrême, ce non-contenu (parler de non-sens serait attribuer trop de substance à ce propos), cette conclusion qui restera à jamais gravée dans le marbre de la bêtise:

La Ligne Maginot n’était pas un thème. Le confinement est, au mieux, un état de fait. Il n’est pas un thème. L’Histoire se déroule ailleurs. Chez ceux qui veulent le mouvement.

On se rappellera que la slaviste Hélène Richard Favre avait été virée des blogs de la Tribune de Genève en raison, notamment, de la monotonie des sujets traités. On se demande ce qui retient encore le responsable de ladite plate-forme d’en faire de même avec Décaillet?

Le bon peuple appréciera. Et décidément, on a les échotiers que l’on mérite.

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Le Conseil fédéral aux abonnés absents, mais le virus, lui, est bien présent

La Suisse est neuvième au classement des pays les plus infectés.

Lorsque l’on lit le compte-rendu de la conférence de presse du Conseil fédéral de ce jour (le 20 mars 2020), on se demande si, en Suisse, on vit sur la même planète que dans les pays limitrophes, l’Italie et la France et un pays plus éloigné, l’Espagne.

Ces derniers ont décrété le confinement obligatoire en raison de la pandémie actuelle.

En Suisse, on décide de ne rien décider. Berset admet que d’autres ont pris des mesures de confinement obligatoire mais dont il sait qu’elles ne seront pas assez longues.

Et on ne fait rien en Suisse alors que l’on sait que le Tessin est en implosion hospitalière et médicale et que les cantons de Vaud et Genève s’en approchent – ce n’est probablement qu’une question d’heures.

L’incurie règne. L’impréparation aussi. Un gouvernement d’amateurs.

Ce n’est pas rassurant du tout.

C’est honteux.

Plus con, on meurt.

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