Lorsqu’un mafieux en élimine un autre

Tout observateur un tant soit peu réaliste n’aura aucune peine à comprendre. Un providentiel “accident” vient simplifier la donne.

Vlad a éliminé Prigo, à l’instar d’un Corleone ou d’un Al Capone.

Cette nouvelle n’a rien d’étonnant. La véritable question est de savoir jusqu’où le mafieux en chef du Kremlin pourra aller dans la liquidation de ses ennemis, réels ou supposés.

Le pire est que, sous nos latitudes, il se trouve des illuminés pour penser (si l’on ose dire) que Vlad, tel un idiot utile, nous protégerait de l’impérialisme des Etats-Unis. Illuminés, mais pas éclairés, de toute évidence.

Un proverbe dit que quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Il est effarant de faire le constat du nombre d’imbéciles qui nous entourent.

La tête dans le sable: les nouvelles élucubrations de Jean-Dominique Michel

Pas d’OMS, pas de pandémie.
Pas d’OTAN, pas de guerre.
Pas de GIEC, pas de réchauffement climatique.

Le revoici. Monsieur Jean-Dominique Michel, gourou autoproclamé “expert anthropologie de la santé” donne désormais son avis sur tout.
On retiendra cette citation datant du mois de mai ou juin dernier. L’autruche se met la tête dans le sable afin de ne pas voir les problèmes de notre époque. Outre son infantilisme immature, c’est la stupidité profonde de cette déclaration qui frappe.
Selon Monsieur Jean-Dominique Michel, il suffirait de se voiler la face pour que, comme par miracle, le monde des complotistes se mette soudain à exister. 
Dans l’affirmation “Pas d’OTAN, pas de guerre”, on reconnaîtra une approche fascisante de la lecture de la réalité – qui fait abstraction de l’identité de l’agresseur russe. Il n’y a que Trump et Décaillet pour être en ligne avec ces saillies mensongères.
Dans quel monde vivons-nous? Pas dans celui de Monsieur Jean-Dominique Michel, en tous les cas.

Pascal Décaillet dérape et démontre ses tendances fascisantes

Dans un billet publié le 2 août sur son blog – dont on notera la bien moins grande popularité depuis que la plate-forme de la Tribune de Genève a fermé – notre journaliste s’égare, une fois de plus, dans un commentaire portant sur la dernière inculpation en date de Donald J. Trump.

Pour lui, il s’agirait de «néant», d’une affaire orchestrée par les Démocrates pour faire de l’ombre et torpiller le malheureux 45e… Qui serait d’après lui l’exact contraire du «bellicisme de Biden». Tiens, cela me fait penser à une phrase du gourou complotiste Jean-Dominique Michel qui affirmait «pas d’OTAN, pas de guerre». A l’unisson, Décaillet pourrait bêler «pas de Démocrates, pas de guerre». Qui plus est, il préfère critiquer ses confrères et consoeurs de la RTS et du Temps que de considérer les situations qui ont conduit à l’inculpation du No 45. Pour un féru d’histoire comme lui, on notera l’étroitesse du point de vue.

Comme si la guerre en Ukraine n’avait pas été engagée par la Russie.

Et comme si Trump n’avait jamais, non, jamais, jeté de l’huile sur le feu après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020.

Comme s’il n’avait jamais tenté de suborner des élus de différents états en vue de faire changer le résultat de l’élection.

Comme si le Capitole n’avait jamais été attaqué par ses supporters.

Comme si le système démocratique des Etats-Unis n’avait pas été au bord de l’abîme le 6 janvier 2020.

Pour Décaillet, tout ceci n’est que du néant.

Le plus amusant de cette prose, que l’on lira d’un derrière distrait, est que son auteur tient des propos qui ne dépareraient pas ceux de Le Pen, de Zemmour ou du grand incendiaire Mélenchon. 

La preuve de ses tendances fascisantes est désormais évidente.

Il n’est plus journaliste, ni même polémiste. Juste fasciste. Et il n’est pas nécessaire aux fascistes de dire la vérité, mais juste d’asséner, ad nauseam, leurs mensonges jusqu’à en faire des vérités – ces dernières dépendant simplement du nombre de gens qui se mettent à croire aux absurdités proférées, en l’occurrence, celles de Monsieur Pascal Décaillet.

Le petit télégraphiste de tout

Un certain journaliste, très imbu de sa personne, nous assène ses idées depuis quelques décennies. Sa très haute estime de lui-même, dont il rabat les oreilles de ses lecteurs (on appréciera l’oxymore) semble l’autoriser à critiquer à peu près tout, sans beaucoup de discernement.

On remarquera en particulier son admiration de l’Allemagne et de ses régimes passés, son antiaméricanisme primaire, ses longs panégyriques centrés sur la droite nationaliste et souverainiste, ses apologies des frontières, sa détestation de l’Union Européenne, son admiration pour la gloire passée de la «DDR» (en fait la république «démocratique» allemande – c’est moi qui mets les guillemets) et, plus récemment, une forme ambiguë de soutien à la Russie poutinesque – alimentée surtout par l’antiaméricanisme mentionné plus haut.

Il y va aussi de ses pontifiants et bons conseils à toutes celles et ceux dont il pense qu’ils devraient en profiter. Ils sont nombreux, apparemment.

En bref, il est le petit télégraphiste de tout et de tout le monde. On imaginerait volontiers qu’un tel olibrius se vouerait à une carrière politique brillante. En effet, la droite populo-nationalisto-blochéro-souverainiste manque de bras.

Mais non. Il préfère la critique ronchonne à l’action. Il est vrai que cette dernière implique d’avoir quelques idées, si possible originales, plutôt que soutenir les causes les plus improbables.

On peut cependant aisément imaginer que la droite citée plus haut venait à prendre un certain pouvoir, il en deviendrait un fervent laquais. Tout cela n’est vraiment pas beau, voire carrément vilain.

Les rodomontades de Vladimir Poutine

Voilà que Vladimir Poutine provoque Bernard-Henry Lévy en “duel à mort”. Les chaussettes nous en tombent. Dans une interview diffusée par la chaîne de télévision aux ordres Rossiya 1, notre copain Vladimir déclare, tout fier:

« Si il a un problème avec moi, j’invite ce garçon à venir m’affronter en face, je lui demande d’arrêter de jouer l’enfant trouillard qui hurlerait à la vue d’un simple ours enragé. J’ai cru comprendre qu’il est accro à la présence médiatique et aime se mettre en scène, je lui donne donc rendez-vous au sommet du mont Elbrouz (5642 mètres) pour un combat mortel à mains nues. Des centaines de journalistes, du monde entier, seront là pour le prendre en photo dans un combat titanesque. À très bientôt, petit BHL »

Il faut dire que BHL avait osé prétendre que Vladimir Poutine est un dictateur faisant l’éloge de l’homophobie. Voilà un crime de lèse-poutine dans les environs de Moscou.

Ce serait risible si Poutine ne se prenait pas tant au sérieux, à rouler des mécaniques.

Il n’y a guère que Guy Mettan pour se complaire dans le rôle de petit télégraphiste de Moscou. Il nous a concocté un opuscule vouant à la Géhenne la presse occidentale russophobe. Pour Mettan, on devrait organiser non pas un duel, mais une séance d’idolâtrie avec Poutine. Au milieu de l’Oural, si possible.

Et qu’ils y restent, tous les deux.