Dans un billet publié le 2 août sur son blog – dont on notera la bien moins grande popularité depuis que la plate-forme de la Tribune de Genève a fermé – notre journaliste s’égare, une fois de plus, dans un commentaire portant sur la dernière inculpation en date de Donald J. Trump.
Pour lui, il s’agirait de «néant», d’une affaire orchestrée par les Démocrates pour faire de l’ombre et torpiller le malheureux 45e… Qui serait d’après lui l’exact contraire du «bellicisme de Biden». Tiens, cela me fait penser à une phrase du gourou complotiste Jean-Dominique Michel qui affirmait «pas d’OTAN, pas de guerre». A l’unisson, Décaillet pourrait bêler «pas de Démocrates, pas de guerre». Qui plus est, il préfère critiquer ses confrères et consoeurs de la RTS et du Temps que de considérer les situations qui ont conduit à l’inculpation du No 45. Pour un féru d’histoire comme lui, on notera l’étroitesse du point de vue.
Comme si la guerre en Ukraine n’avait pas été engagée par la Russie.
Et comme si Trump n’avait jamais, non, jamais, jeté de l’huile sur le feu après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020.
Comme s’il n’avait jamais tenté de suborner des élus de différents états en vue de faire changer le résultat de l’élection.
Comme si le Capitole n’avait jamais été attaqué par ses supporters.
Comme si le système démocratique des Etats-Unis n’avait pas été au bord de l’abîme le 6 janvier 2020.
Pour Décaillet, tout ceci n’est que du néant.
Le plus amusant de cette prose, que l’on lira d’un derrière distrait, est que son auteur tient des propos qui ne dépareraient pas ceux de Le Pen, de Zemmour ou du grand incendiaire Mélenchon.
La preuve de ses tendances fascisantes est désormais évidente.
Il n’est plus journaliste, ni même polémiste. Juste fasciste. Et il n’est pas nécessaire aux fascistes de dire la vérité, mais juste d’asséner, ad nauseam, leurs mensonges jusqu’à en faire des vérités – ces dernières dépendant simplement du nombre de gens qui se mettent à croire aux absurdités proférées, en l’occurrence, celles de Monsieur Pascal Décaillet.